J’aime cette femme qui accepte gentiment de poser pour moi. Elle m’invite à entrer chez elle, quelques portes plus loin. Elle sort toutes les photos de famille et me les présente une à une, sous les 30 yeux des 15 Vierges accrochées aux murs. Je me suis sentie, un moment, chez une vieille amie…

Ces deux-là se draguent, se tournent autour. Ils sont seuls au monde. Pourtant moi je suis là, de loin, je les surveille, éprise par tant de beauté et de charme.

Je croise ici l’homme aux airs méchants. Il me toise et confirme son hostilité par ce regard blasé et envieux. Mais il ne m’impressionne pas. Je demande à le prendre en photo mais il refuse, agressivement. J’insiste. Il accepte moyennant quelques sous que je lui tends. Il s’avoue vaincu mais refuse de regarder mon objectif.

J’ai d’abord croisé toute l’Histoire de Cuba dans les yeux de Luis. Luis déambulait dans une petite rue. Le temps lui appartenait. Je l’ai vu, je l’ai suivi, je voulais absolument lui parler avec mes quelques mots d’espagnol. Il m’a remarquée, et m’a fait ce sourire que je n’ai pu m’empêcher de photographier. Effectivement, Luis avait fait la révolution auprès de Castro et le Che et son histoire est passionnante !